L’engrais vert – respectueux de la nature

Destiné à fertiliser la terre et à la protéger, l’engrais vert est issu de plantes éphémères que l’on sème entre deux cultures, puis que l’on détruit et enfouit sur place. Cette culture courte mise en place après la dernière récolte fournira de la nourriture pour la prochaine saison potagère.

L’engrais vert est composé d’une variété de plante ou d’un mélange. Il sert de couvre-sol en hiver en formant un manteau qui protège le sol des agressions de l’hiver : le froid, la pluie et le vent. De plus, les adventices auront ainsi moins d’espace pour pousser et envahir le potager.

Ce n’est pas son seul avantage : grâce à leur système racinaire très développé, les plantes engrais contribuent à décompacter le sol et à ameublir la terre. En optimisant l’aération du sol, ces plantes favorisent la vie microbienne. Elles servent également à fertiliser le potager en y ajoutant de la matière organique lorsqu’elles sont enfouies dans le sol.

Bien sûr, il faudra sélectionner celles qui sont adaptées au sol du jardin et aux plantes cultivées qui suivront, selon leur besoin en azote (N), phosphore (P) et potassium (K). Le colza fourrager, la luzerne, la moutarde blanche ou encore la phacélie ou le trèfle, le choix est vaste et de très bons mélanges existent dans le commerce. Toutes ces plantes ont des avantages et des inconvénients. Certaines captent mieux l’azote présent dans l’air, d’autres ne grandiront pas si le sol est trop humide. 

Le semis de l’engrais vert a lieu entre deux saisons culturales, c’est-à-dire avant la fin du mois de septembre. La destruction devra être faite juste avant la montée en graine, c’est à dire après environ 10-15 semaines.

Dans une réflexion globale d’un jardin potager naturel, l’emploi de l’engrais vert devrait s’accompagner de l’utilisation d’un compost et d’autres techniques naturelles permettant de lutter contre les maladies et les ravageurs : les purins et les décoctions.